Un groupe d’individus a laissées ses empreintes de pieds sur les bords du paléo-lac Otero, dans le parc national des White Sands, au Nouveau-Mexique, au milieu de traces de mammouths, de paresseux géants, de félins à dents de sabre et d’autres grands mammifères. Et, selon une étude menée par Matthew Bennett, de l’université de Bournemouth, en Angleterre, les plus anciennes de ces empreintes datent de 23 000 ans… soit près de 2 000 ans avant le dernier maximum glaciaire.
Or dans tous les scénarios du peuplement du continent américain pris au sérieux par les préhistoriens, c’est cette dernière période froide qui a permis à des populations eurasiennes de migrer vers l’Amérique !
Qu’en conclure ? Le scénario béringien a ceci d’illogique qu’il est censé s’être produit après le dernier maximum glaciaire, alors qu’il aurait tout aussi bien pu se produire avant. En effet, la baisse du niveau marin a commencé bien avant le dernier maximum glaciaire, de sorte qu’un pont terrestre a relié la Sibérie а l’Alaska dès 30 000 avant le présent. Dès lors, pourquoi les populations d’Extrême-Orient n’auraient-elles pas traversé plus tôt ?
Ces nouvelles empreintes de pas humaines nous apportent donc ici un nouveau scénario, comme quoi la Science, l’Histoire, la Préhistoire, n’ont pas encore livré tous leurs secrets 🙂
