Les Dieux du Stade #1 - L'arrivée à Olympie
Les Dieux du Stade, partie 1.
Les Jeux Olympiques de Paris approchent à grands pas. Tout le pays est en ébullition.
C’est un évènement extraordinaire qui se prépare, certains disent même historique, car ces Jeux sont organisés 100 ans après les Jeux de Paris de 1924.
Mais, si nos compétitions sportives modernes ont été inventées par Pierre de Coubertin, les Jeux Olympiques, eux, sont bien plus anciens. Ils ont été créés par les Grecs durant le VIIIe siècle avant notre ère. La pratique du sport est l’un des aspects les plus connus de la civilisation grecque. C’est le seul que l’on prétend ressusciter tous les quatre ans sous la forme des jeux Olympiques modernes.
Nous croyons tous être incollables sur les Jeux d’Olympie. Nous nous imaginons de jeunes athlètes entièrement nus, beaux comme des dieux, faisant étinceler leurs muscles saillants sous les rayons du soleil, lançant le javelot et le disque, ou se livrant à des combats féroces où tous les coups sont permis. Or, les nouvelles données archéologiques, et l’analyse des sources antiques, nous permettent de dresser un tableau plus réaliste. Et il est très surprenant, voire, même, déconcertant.
Contrairement à ce que tout le monde pense, les athlètes, à l’origine, ne concourraient pas nus, même si cette nudité supposée a, rapidement, été associée à l’héroïsme et à la faveur divine. Les vases et les figurines en terre cuite ont propagé à profusion l’image de ces hommes éblouissants de jeunesse et de beauté, qui émoustillent les sens des spectateurs.
Or, ils n’étaient pas tous grands et élancés : selon les auteurs antiques, certains de ces participants étaient même obèses !
Et les femmes, dans tout cela ? Les Jeux Olympiques modernes leur ont été interdits durant de longues années, sous prétextes que les femmes grecques antiques ne pouvaient pas concourir lors des Jeux antiques. Il s’agit, là aussi, d’un cliché. Si leur exclusion des Jeux d’Olympie est avérée, elles disposaient de leurs propres compétitions sportives, et se montraient aussi combattantes et performantes que les athlètes masculins.
Certaines, à l’instar des champions d’Olympie, étaient même élevées au rang de divinités.